Alice Aux Pays Des Merveilles - Tim Burton - 2010

Casting

Johny Depp
Helena Broham Carter
Anne Hathaway


Résumé

Alice, désormais âgée de 19 ans, retourne dans le monde fantastique qu'elle a découvert quand elle était enfant. Elle y retrouve ses amis le Lapin Blanc, Bonnet Blanc et Blanc Bonnet, le Loir, la Chenille, le Chat du Cheshire et, bien entendu, le Chapelier Fou. Alice s'embarque alors dans une aventure extraordinaire où elle accomplira son destin : mettre fin au règne de terreur de la Reine Rouge.



Critique
Les décors sont somptueux, les couleurs sont à couper le souffle, tout comme les costumes et les personnages eux même. Le chapelier fou et sa coloration orange, la reine rouge et sa grosse tête, les créatures numériques très attendrissantes. Ce film est techniquement parfait, on ne s'ennuie pas.

Pour moi, cette version de Alice aux Pays des Merveilles par Tim Burton est beaucoup trop Disney et pas assez Tim Burton. Tout le monde est beau, tout le monde est gentil. La direction du regard à la Disney avec les petites forêts et les petites branches. Les gentils et jolis monstres.

Les quelques côtés Burton que j'ai trouvé sont le chapelier fou : un côté Beeteljuice. Ainsi que la scène de la prison et son inspiration expressionniste : les barreaux tordus, les ombres, etc.

En un mot : déception. C'est le seul mot qui m'est venu à la bouche en sortant de la salle.

Bon allez, je commence ici pour foutre ma merde.

Déception, je suis d'accord.

Abouti et techniquement parfait, beaucoup moins !

D'une, la 3D n'apporte rien. Logique, puisque le film a d'abord été tourné en 2D pour ensuite être "3Disé" de force.
Ensuite, les couleurs sont ternes, fâdes, j'irai même jusqu'à dire laides. Tout comme l'image en général (cadre et compo). L'univers n'est pas onirique, n'est pas poëtique, pas plus qu'il n'est crédible.
Mais ça, ça colle bien au scénario, puisque les personnages sont creux, les ressorts dramaturgiques sont bidons et même la mise en scène n'est pas fameuse.

Alors, ça aurait été quelqu'un d'autre que Burton, j'aurais dit "mouais, il est pas mal". Mais quand on a fait "Edward aux Mains d'Argent" et qu'on pond ça, je trouve que c'est limite prendre les spectacteurs pour des cons.
Burton, bien loin de donner de l'image, du son et de l'émotion, nous enfourne dans la gueule de la bouffe pré-mâchée et pré-digérée, à la manière d'un 2012, mais d'une façon bien plus sournoise. Car on ne l'attendait pas là, malgré son "Planète des Singes" et son " Sweeney Todd", qui auraient du nous préparer au déclin de l'art Burton, et à l'arrivée du super-producteur de remake et autre adaptations démagogues, à la façon d'un Lucas.

Pour moi, ce n'est pas une aliénation de Burton par Disney, mais plutôt une aliénation de Alice par Burton.

Je n'ai pas vu le film, donc je ne me permettrais pas de le critiquer dans son contenu.
En revanche, je trouve assez dérisoire que Burton, après plusieurs années à critiquer Disney et à refuser de travailler pour cette société, se mette d'un coup à réaliser ce film.
Autant je pouvais comprendre l'association de Disney avec Burton pour L'étrange Noël de Monsieur Jack étant donné qu'à l'époque il n'était pas encore bankable, autant aujourd'hui, je pense qu'il a la notoriété suffisante pour imposer ses projets et ses choix artistiques.
Et puis, suis-je le seul à penser qu'un changement de casting apporterait un vent de fraîcheur ?
Marre de toujours voir Helena Bonham Carter et Johnny Depp en tête d'affiche (et ce, malgré leur talent).
Comme South Park l'a dit dans l'un de leur derniers épisodes, si Burton aime autant Depp, il n'a qu'a coucher avec.